Histoire de Cauterets

Connaissez-vous l’histoire de Cauterets ?

 

Du village primitif de cabanes rustiques construit au XIe siècle autour des sources d’eau chaude à la ville moderne actuelle, Cauterets a su préserver et mettre en valeur ses richesses naturelles : eaux minérales sulfureuses bienfaisantes et sites prestigieux, cascades, lacs et paysages de haute montagne. Aujourd’hui, Cauterets, ville thermale de renom est aussi une des premières stations de montagne des Hautes-Pyrénées. Son activité longtemps liée à une saison thermale estivale, s’étend maintenant sur tout l’année et s’adresse à un large public : curistes, touristes, randonneurs, montagnards, amateurs de ski….

Petit résumé de son histoire :

Cauterets, village du Lavedan en Bigorre, s’enfonce dans la montagne, non loin de la frontière espagnole. Le toponyme de Cauterets, autrefois Caldares puis Coutares en patois, évoque le bouillonnement des sources d’eau chaude et les eaux des cascades ainsi que le chaudron, outil indispensable de la vie pastorale, que l’on retrouve dans les armes de la ville.

 

En 945, ce sont les moines de l’abbaye de Saint-Savin, se référant à une hypothétique donation du compte de Bigorre qui aménagèrent un village autour de cabanes construites près des sources d’eau chaude. Cependant, l’accès à ce village primitif étant difficile et le confort rustique, des maisons furent construites, au XVIe siècle, le long de la rive droite du gave (qui signifie court d’eau en occitan) et la plupart des familles, une vingtaine environ, descendirent s’installer dans le village d’en bas.

 

 Deux siècles plus tard, Marguerite de Navarre célébra la vertu des eaux de Cauterets dans ses recueils et rendit ainsi ce petit village reculé dans la montagne très connu partout en Europe. Cependant, après les guerres de religion, les sources ne furent guères fréquentées que par des gens des pays de Bigorre et ou de Béarn. A la fin du XVIIIe siècle, le village connut un premier développement avec une reprise timide de la fréquentation des bains par les étrangers. Parmi de nombreux visiteurs, signalons le passage du maréchal duc de Richelieu, la cousine germaine de l’Impératrice Joséphine, la reine Hortense, Geroges Sand, Chateaubriand, Baudelaire ou encore Victor Hugo etc.

Le village ne fut seulement l’endroit où l’on se rendait aux eaux mais aussi l’endroit à la mode où l’on se retrouvaient écrivains, artistes, acteurs, orateurs, malades et désœuvrés fortunés.

Le souci de l’accueil dans le village donna lieu, dans la deuxième moitié du XIXe siècle et le tout début du XXe siècle, à une deuxième phase d’urbanisation dans l’ancien village et à un développement de la ville sur la rive gauche du gave : dans la vielle ville, maison et hôtels furent rénovés. On construisit un nouvel hôtel de ville, une nouvelle église, une grande esplanade et des grands palaces furent construits pour accueillir toute la bourgeoisie européenne.

Les étrangers, en particulier les Anglais, qui fréquentaient les palaces furent à l’origine d’une autre approche de la montagne : les excursions furent remplacées par des courses de haute montagne.

Dès les années trente et surtout après la seconde guerre mondiale, les écarts de fortune s’atténuèrent. Un tourisme plus populaire naquit avec l’apparition des premiers camps de vacances accueillant des gens qui, jusque-là, ne partaient jamais en villégiature ; les grands hôtels fermèrent petit à petit, remplacés par des résidences d’appartement meublés.

Aujourd’hui, une ère nouvelle a commencé à Cauterets. Touristes de tout âges bénéficient, en été comme en hiver avec les pistes de ski alpin au cirque du Lys au ski de fond et de randonnées au pont d’Espagne. Le village de Cauterets témoigne de son passé riche d’histoire et d’un intéressant patrimoine architectural.

Source texte : Cauterets, ville d’eaux, de Agnès Mengelle